FAUSSES PROCURATIONS À MARSEILLE / LES REQUISITIONS REQUISES À L’ENCONTRE DES PROCHES DE SAMIA GHALI
Dans l’affaire des procurations irrégulières concernant trois proches de Samia Ghali, le Procureur a formulé ses réquisitions :
– 6 mois de prison avec sursis, 2 000 euros d’amende et 2 ans d’inéligibilité pour Marguerite Pasquini, conseillère municipale (DVG) déléguée aux CIQ
– 4 mois avec sursis, 3 000 euros d’amende et 18 mois d’inéligibilité pour Roland Cazzola, conseiller municipal (DVG) délégué à l’espace public
– 2 mois avec sursis et un an d’inéligibilité pour Patricia Aharonian, candidate non élue.
Les prévenus se sont défendus en invoquant l’absence totale d’intention frauduleuse, leurs démarches n’ayant pour but, selon eux, que de faciliter et non de détourner le vote des mandants pour lesquels ils ont fait établir ces procurations, par l’entremise du commandant GIL, aujourd’hui décédé.
Mais le Procureur a fustigé ce qu’il appelle « un système organisé au sein de la liste de Samia Ghali », et réaffirmé avec force les principes intangibles sur lesquels doivent être fondées les démocraties.
Il a rappelé que ces pratiques participent à la dégradation de la confiance des citoyens dans la vie publique et pérennisent le clientélisme, qui est une des plaies de la politique marseillaise : « De quel droit un parti politique peut-il savoir qui a voté pour qui ? Le jour où vous demandez un emploi, un stage, un logement, qu’est-ce qui vous garantit que l’on ne va pas regarder une liste pour savoir pour qui vous avez voté ? »
Et en effet, outre le fait que ces procurations ont été, matériellement, établies de manière illégale, elles remettaient en cause le caractère secret du vote, ce qui répond à l’argument de Me Michel PEZET, qui, demandant la relaxe des deux élus, n’hésite pas à affirmer : « Est-ce que le postier est responsable de la lettre qu’il a déposée ? »
Nous verrons comment le Tribunal répondra à la question.
Le jugement a été mis en délibéré au 27 janvier.
https://www.lamarseillaise.fr/politique/les-elus-juges-nient-toute-intention-frauduleuse-DJ16863246