Les élus sont dépositaires des fonds publics. A l’euro près.
Les 17 et 24 novembre auront lieu des élections municipales à Rognac.
Rappelons qu’au total 13 conseillers municipaux (sur 33) ont démissionné, ce qui a provoqué l’organisation de nouvelles élections.
En effet, dès lors que le conseil municipal a perdu, quelle qu’en soit la raison, un tiers de ses membres, de nouvelles élections doivent être organisées.
Nous avons déjà fait état, ici même, de l’enquête préliminaire ouverte par le Procureur à la suite des révélations parues dans la presse concernant certaines dépenses payées avec la carte bancaire de la mairie, sous la mandature de Sylvie Miceli-Houdais, actuelle maire, et sous celle de son prédécesseur, Stéphane Le Rudulier, devenu sénateur : tabac, hôtels et restaurants de luxe, billets d’avion, vêtements, etc.
Nous n’y reviendrons pas : laissons la justice faire son travail.
Ce qui nous interpelle, ce sont les propos tenus par la maire sortante, questionnée par Marsactu à propos de ces fameuses dépenses payées avec la carte de la mairie : “C’est 0,1 % des dépenses annuelles de la commune qui sont agitées comme un étendard”.
Ces propos sont stupéfiants. Qu’est-ce à dire ? Que la supposée modicité des sommes en jeu ne mérite pas qu’on s’y attarde ?
Le lecteur intéressé pourra faire le calcul (nous l’avons fait) : les sommes en jeu vont bien au-delà de 0,1% des dépenses annuelles de la commune.
Mais citer des chiffres, c’est occulter la question fondamentale : payer des dépenses personnelles avec de l’argent public constituerait purement et simplement un détournement de fonds publics. Le seul chiffre qui vaille dans ce domaine, c’est 0%.